Un bain à l'Eglise !

Samedi 31 mars.

   Retour de l'hiver en cette fin mars ! Alors que la semaine passée le printemps était bien installé, hier il a neigé à basse altitude (même chez moi à 600m) ! La météo annonçant une amélioration pour samedi, je contacte Bernard pour lui proposer une sortie. On se met d'accord sur un itinéraire tranquille au nord pour pouvoir trouver de la bonne neige : ça sera le Rocher Blanc par la combe Madame en Belledonne.

   Réveil 4h...j'ai pas dû l'entendre, puisque c'est la deuxième sonnerie à 4h15 qui me tire du lit. Pffff !!! dur le matin ... On se rejoint à l'entrée d'autoroute à 5h45, là premier point noir : je dois conduire...moi qui pensait finir ma nuit, c'est raté ! Deuxième changement, on doit passer prendre un gars à Allevard. On oublie donc le Rocher Blanc, pour filer sur Gleysin et faire un truc là-bas... normalement une pente raide... raide comment ? m'interroge...

   Après avoir donc récupéré "Gillou" à Allevard, on se gare sur le parking situé au bout du hameau de Gleysin. Entre temps le choix de la course est allé vers le pilier de la Porte de l'Eglise. Très beau couloir nord à 43° sur 250 m. Côté D+ où 4.2 selon la cotation... Itinéraire en rouge (celui de droite) sur la photo.

   Bien-sûr, du début Bernard et Gillou me mettent 5 bonnes minutes dans les dents, ça ne me gène pas trop car comme il y a pas mal de monde, je ne me sens pas seul. J'arrive même à refaire mon retard un peu avant le refuge de l'Oule.

   Peu après le départ.

7 skieurs dans le couloir W des Grandes Lanches (passages à 50° et 45° sur 600m...)

   Mais le franchissement d'un torrent va me laisser un glacial souvenir! Alors que tout le monde passe, le passage s'effondre lorsque j'y mets les pieds et me voilà l'avant bras et les skis à l'eau! Alors bien-sûr le temps de dégeler les fixations, de gratter les peaux et de changer de gants, mon retard sur mes deux comparses augmente considérablement!

   Au-dessus du refuge, il y a encore du chemin à faire...

   Du coup je ferais le reste de la course seul jusqu'au sommet, où enfin je retrouverais Bernard et Gillou.

La base du couloir. A partir du milieu, on monte à pieds les skis sur le sac.

 

Jusqu'à 1 m. de poudreuse par endroit!

   J'appréhendais un peu la descente, mais en fin de compte tout s'est super bien passé ! On s'est gavés en poudreuse du sommet jusqu'à l'entrée des bois, où là ça été un peu du "ski-sanglier" !

Largement de la place pour faire sa trace!